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Start-up Kingdom

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Startups - Business Angels - Venture Capitalists : Mode d'emploi


Accélérer le financement de la créativité, clé de voûte par excellence du dynamisme de toute région ! (3)

Posted by C.-A. R. on October 17 2014, 07:39am

Categories: #business angels, #capital-risque, #développement, #entrepreneuriat, #financement, #investissements, #jeunes pousses, #startups, #valorisation, #venture capitalists

On reproche souvent aux BAN leur manque de sélectivité. Leur politique de détection d’opportunités d’investissement est réduite (pas le temps de ratisser large ni d’accompagner les porteurs de projet), faute de moyens et de temps. Leur priorité est de pouvoir atteindre rapidement une masse critique de projets à présenter afin d’attirer suffisamment d’investisseurs. Pourtant, malgré une faible sélectivité, les BAN ne parviennent pas à obtenir une diversité suffisante de profils d’investisseurs (et de porteurs de projet) qui leur permettrait d’éviter les déséquilibres entre les préférences des uns et des autres.

Cette chétive aptitude à opérer des choix, à discerner des idées d’entreprise innovantes et de qualité fait que les BAN soumettent aux business angels trop de projets ne correspondant pas à leurs critères individuels d’investissement. La valeur ajoutée des services offerts par les BAN est donc faible, aux yeux de beaucoup d’investisseurs individuels.

De plus, dans les BAN existants, les conflits d’intérêts ne sont jamais loin. Comme la plupart des BAN classiques s’adressent à la fois aux porteurs de projet et aux anges investisseurs, ils sont de ce fait facilement suspects. En effet, plus le BAN s’investit dans la mission de trouver un financement pour les porteurs plus il se rend douteux auprès des business angels qui ne souhaitent s’intéresser qu’à des projets triés selon leurs propres critères. À l’inverse, plus le réseau est pointilleux dans ses choix, plus il se rend louche auprès des porteurs de projet qui le soupçonnent alors de faire la part trop belle aux nantis que sont les investisseurs privés. Dans les réseaux actuels, il existe une incompatibilité naturelle à adopter les deux optiques en même temps. Il y a certainement une des deux parties qui ne sera pas servie équitablement.

Continuer à financer le même type de réseau classique, mais en plus en le faisant sur base de critère de performance (nombre de business angels actifs en règle de cotisation, nombre de projets analysés, nombre et montant d’investissements réalisés dans les startups grâce au réseau, etc.) ne va servir qu’à renforcer les contradictions actuelles des BAN, sans rendre pour autant l’outil plus efficace.

Par ailleurs, la mise au point des outils publics d’aide au financement de la création d’entreprise, leur mode de fonctionnement, leur mécanisme d’initialisation se basent tous sur une logique tirée de l’observation de l’activité particulière d’une minorité parmi les investisseurs individuels, à savoir, ceux d’entre eux inscrits dans des réseaux officiels.

Or, d’une manière générale, on estime que seulement 5 à 8 % des investisseurs individuels s’affilient à un réseau. Observer le modus operandi des seuls membres visibles de la grande communauté des investisseurs privés est insuffisant. Les observations sont peu significatives et la vision du marché s’en trouve biaisée. La preuve en est la sous-utilisation manifeste du dispositif d’aide au financement de la création d’entreprise.

Par exemple, la mesure fédérale belge « Business Angel + » est une sympathique initiative, elle permet au porteur de projet ayant réussi à convaincre un business angel d’investir d’avoir droit d’office à un prêt subordonné du même montant. Mais cela ne résout pas le problème fondamental de l’accès à un nombre suffisant de business angels !

La disposition « Arkimedes » des pouvoirs publics flamands est inspirée du système américain SBIC (Small Business Investment Company ; structure à effet de levier dont l’Etat garantit l’ensemble du portefeuille), permettant d’accorder à des fonds privés, préalablement agréés, une garantie à leurs emprunts obligataires (dont le montant ne peut dépasser les fonds propres du fonds émetteur) est certes salutaire, mais elle est vouée à être sous-exploitée. Parce que les pouvoirs publics flamands citent des études démontrant que 70 % de tous les investissements en early-stage aux Etats-Unis sont d’une manière ou d’une autre « government backed ». Or, il faut savoir relativiser ce chiffre en mettant en parallèle le résultat d’autres études démontrant, par exemple, que seulement 0,1 % des entreprises américaines affirment avoir bénéficié à un moment ou à un autre de capitaux à risque. L’efficacité de l’outil public ne porte donc que sur 70 % du 0,1 % des entreprises ayant réussi à avoir accès aux capitaux à risque. En résumé, les SBIC n’ont en fin de compte aidé au financement que d’une infime minorité des entreprises existantes.

à suivre...

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